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| موضوع: اسعد ربراب يفاجئ الجميع .. ويرد على رسالة شاب جزائري عاطل عن العمل الثلاثاء يوليو 21, 2015 3:26 pm | |
| inمشاركة في خرجة غير متوقعة، قام رجل الأعمال الشهير، و الرئيس المدير العام لمجمع سفيتال، اسعد ربراب، بالرد على رسالة وجهها له شاب جزائري من ولاية بجاية. وحسب موقع "كل شيء عن الجزائر" الذي نشر رسالة الشاب، وكذا رد وإجابة اسعد ربراب، فإنّ الأخير قرر منح منصب عمل للشاب البجاوي الذي يملك شهادة في العلوم الاقتصادية من جامعة بجاية. هذا هو نص الرسالة كاملا مثلما ورد في موقع "كل شيء عن الجزائر" في عمود المحلل و الكاتب حفيظ دراجي: - اقتباس :
- Une lettre de détresse
11:04 lundi 20 juillet 2015 | Par Hafid Derradji | Actualité Cette fois encore, je suis contraint de céder cet espace à un des jeunes Algériens qui m’a écrit une lettre. Elle s’apparente à un SOS porteur d’un mal profond et de détresse, dont souffrent de nombreux jeunes. Des citoyens, comme lui, sont à un stade avancé de désespoir et de colère qui fait qu’ils ne sont plus fiers de leur algérianité ! Bonjour Monsieur Hafid Derradji, Cela fait longtemps que je voulais vous écrire une lettre de détresse et solliciter votre haute bienveillance de bien vouloir la publier. Maintenant, c’est fait. Je vous implore de ne pas ignorer mon message. Je voudrais apporter un témoignage et raconter ma détresse. Une démarche qui, je pense, est meilleure qu’un suicide par immolation. Je suis titulaire d’un diplôme de licence en sciences économiques, option analyse économique, obtenu à l’université de Bejaïa. Je voudrais que mon cri soit entendu par tous ces jeunes qui, comme moi, sont rongés par la détresse et le désespoir de voir ce pays sortir de ce sous-développement endémique. Un pays que ressemble à un vieil homme malade, dont les membres sont affaiblis par une paralysie. Un pays où les horizons sont bouchés. De Charybde en Scylla… Les jeunes sont contraints soit de monter dans les barques de la mort, pour aller à la recherche d’un Eldorado chimérique dans l’autre rive de la méditerranée, soit de sombrer dans le chômage, la pauvreté, la misère et l’amertume. Les jeunes comme moi se sentent toujours étrangers dans ce pays. Ce n’est qu’une introduction à cette lettre de détresse. Par où devrais-je commencer ? Y-a-t-il des gens heureux dans ce pays ? S’ils existent, j’aimerais bien les rencontrer. Je suis un jeune homme algérien de 27 ans. Je suis célibataire et chômeur. Durant ma scolarité, j’étais toujours parmi les meilleurs. J’ai eu mon bac avec une moyenne de 13,65 et j’ai terminé mes études universitaires à l’âge de 24 ans. Dans un premier temps, j’ai exercé en tant qu’enseignant remplaçant dans un lycée. Mais au bout d’une année, durant laquelle j’assurais huit heures d’enseignement par semaine, je n’ai perçu aucun salaire. Ensuite, j’ai intégré une société d’importation au sein de laquelle j’étais embauché dans le cadre du dispositif Anem. J’étais soumis à une réelle exploitation, d’autant plus que je travaillais pendant neuf à dix heures par jour. Et là, j’ai découvert le pot aux roses. Notre cher pays fait appel à des étrangers et à des illettrés qui perçoivent jusqu’à plus de 20 fois mon salaire pour nous voler. Le travail dans cette société m’a permis de connaître quelques gérants d’entreprises locales et étrangères. L’un d’eux était un caméraman. Alors qu’il est moins considéré dans son pays, il est devenu, en Algérie, un superviseur des travaux de piping (gaz et pétrole). Comme lui, il y avait encore de nombreux cas qui bénéficiaient, avec la complicité de tout le monde, d’avantages inespérés. Pis encore, ils se permettent d’humilier les Algériens et d’exercer sur eux une énorme pression. Ils les menacent toujours de licenciement. C’est mon cas. Mon ex-boss m’a appelé un jour pour me notifier sa décision de mettre fin à mon contrat Anem avant son expiration. Ces étrangers qui viennent en Algérie, dans leur majorité, ne viennent pas pour nos beaux yeux. Incompétents, ils viennent pour faire fortune rapidement sur le dos des Algériens. J’éprouve sérieusement un sentiment de honte de dire que j’appartiens à ce pays. J’ai une licence, j’ai une année d’expérience et je parle quatre langues. Est-il normal que je me retrouve au chômage ? On entend parler du dispositif Ansej. Mais est-il accessible ? J’en ai fait l’expérience. Personne ne vous reçoit. De même dans les entreprises publiques et privées où le demandeur d’emploi est souvent renvoyé avant même de franchir leur seuil. En désespoir de cause, je me suis dit il y a une dernière chance : bénéficier de l’allocation de la Direction de l’action sociale (DAS) qui est fixée à 9 000 DA. Peine perdue. C’était aussi inaccessible à tous. Que faire, mon Dieu ? Où allons-nous partir ? À qui appartient ce pays ? On n’en sait rien. Même mon père, excédé par la malchance, me blâmait et me traitait de raté et de bras cassé. Pourtant, j’ai tout fait pour réussir dans ce pays. Cette Algérie m’a fait perdre tout espoir de vivre dans la dignité. Pourtant, je n’ai pas demandé l’aumône, mais seulement à accéder à mon droit à un travail décent qui me permettrait de vivre dignement et de fonder mon propre foyer. J’aurai aimé être né à une époque où les hommes n’allaient pas à l’école. J’aurais souhaité avoir une autre vie où je ne m’épuiserai pas pour rien. Hélas ! J’aurais aimé, tout simplement, ne pas être un Algérien. Merci Hafid derradjih@gmail.com القراءة من المصدر |
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